mercredi 2 avril 2014

Attaque et relachement

Parmi les nombreuses choses qu'il faut travailler en groupe, je vais vous parler aujourd'hui de l'attaque et du relâchement. En anglais ça sonne mieux : Attack and Release. Mots bien connus des ingénieurs du son puisqu'il s'agit également de paramètres utilisés pour régler un compresseur.

L’idée principale derrière ces termes est une fois de plus la cohésion du groupe.

Il s'agit de gérer le timing précis des débuts de notes (attaque) mais aussi des fins de notes (relâchement). 

Débuts et fins de morceaux :


Gérer le début du morceaux apparait comme le plus évident : Faire en sorte que tous les membres du groupe commencent en même temps ou, tout du moins, si par exemple la basse débute le morceau plus tard, qu'elle rejoigne les autres instruments sur un temps précis.

La fin du morceau nécessite aussi un travail : arrêtez vous en même temps.
Ne laissez pas trainer une note de basse, un accord de guitare intempestifs. 
A moins d'avoir une grande expérience de jeu ensemble, retenez-vous de rajouter ce qui n'est pas prévu, ça se finira mal.

Ecoutez un live d'AC/DC, ils sont très forts pour faire des fins de morceaux interminables mais construites et propres.



Mélodies :

Attaques et relâchements se travaillent également au sein d'une ligne mélodique.
Si vous travaillez avec une partition, vous savez combien de temps doit durer chaque note mais en groupe, lors de l'interprétation ou si vous composez sans écrire, il y a de grande chances que chacun joue le mélodie "à sa sauce".

Veillez donc à vous mettre d'accord sur la façon dont vous jouez une partie pour que les débuts de notes et relâchements de notes concordent avec ce que jouent les autres. Vous éviterez ainsi de faire de la bouillie. Les erreurs seront d'autant plus flagrantes sur des morceaux lents.

Ecoutez du jazz, les thèmes, joués par les musiciens, même nombreux (cuivres, guitare, claviers...) sont extrêmement  bien coordonnés. Ici, un morceau lent de Herbie Hancock, Butterfly :




Cela ne demande pas un travail excessif. Encore faut-il savoir y penser.


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